La chirurgie du visage

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La greffe du visage existe depuis 2005. Elle a été pratiquée pour la première fois sur une femme mordue par son chien, lui ayant emporté la moitié du visage. Aujourd’hui, cette opération à risques en est à sa neuvième dans le monde.

par 2213

La greffe du visage en France

En 2005, le professeur Bernard Devauchelle avec 5 autres de ses confrères, procédait à la première greffe partielle du visage au monde. Isabelle Dinoire, 38 ans avait été mordue par son chien qui lui avait emporté la moitié de la figure. Un an après son opération, elle récupérait la mobilité et la sensibilité de la zone greffée. Elle mange à nouveau, sourit et sort de chez elle sans être perçue comme une bête de foire. A partir du 6e mois, sa sensibilité au toucher et à la chaleur étaient redevenue normale. Mais pour éviter un rejet, ce qui constitue le plus grand risque d’une greffe, elle doit suivre un traitement à vie.

Le 27 novembre 2009, un jeune homme français victime d’une explosion accidentelle lors d’une manifestation se faisait opérer du visage. Brà»lé en 2008, le patient de 26 ans se trouvait déjà sur liste d’attente depuis des mois. Une deuxième greffe du visage allait être réalisée par l’équipe du professeur Devauchelle, une troisième en France. Juste avant lui, un homme avait subi la même intervention suite à un coup de fusil qui lui avait enlevé la moitié basse du visage. Les muscles de sa bouche étaient complètement détruits. On avait alors dà» lui greffer une grande partie du visage du donneur. Pour toutes ces greffes, le risque majeur demeure le risque de rejet, celui-ci peut être fatal.

La première greffe simultanée des mains et du visage

Pour le jeune homme de 30 ans qui avait bénéficié de la première greffe simultanée du visage et des deux mains, l’opération constitua un des grands succès de la médecine en 2009. Son opération avait nécessité une trentaine d’heures d’intervention mobilisant plus de 40 personnes dans le bloc. Les chirurgiens devaient avant tout greffer les mains prélevées au dessus des poignets. Ensuite la partie haute du visage : le cuir chevelu, le nez, les oreilles, le front, les joues... La connexion des nerfs, des tendons, des artères et des veines ne fut pas une mince affaire.

L’équipe du professeur Laurent Lantéri et du docteur Jean-Paul Meningaud avait entrepris une intervention particulièrement ambitieuse. C’était la première greffe des paupières également. Tout cela, constituait un véritable défi pour la survie du patient. 48H après l’intervention, ce dernier était encore tenu sous sommeil artificiel. Sa réanimation post-chirurgicale devait durer 15 jours. Il fallait également le surveiller en permanence en cas de rejet de la greffe. Le visage étant constitué de façon plus complexe que les autres organes. Un éventuel rejet rendrait la situation et la santé du patient dangereuses. Cela explique le traitement anti-rejet à vie dont ces patients font l’objet. Ce derniers avait été refusé par un chinois greffé au visage, il décéda peu après.